Les élections multiniveaux de juin 2024 constituent un rendez-vous essentiel pour les pouvoirs locaux, lesquels veulent d’ores et déjà s’inscrire en force de propositions constructives pour l’avenir du pays.
L’Union des Villes et Communes de Wallonie et l’Association des Provinces wallonnes portent, dès lors, ensemble, des revendications communes vers les Autorités supérieures qui sortiront des urnes après les élections de juin prochain.
Traversée par nombre de bouleversements, touchée par l’anxiété de la population face aux lendemains incertains, notre démocratie locale, notre démocratie tout court, traverse une crise qui s’approfondit de jour en jour. Les pouvoirs locaux vont devoir affronter une décennie complexe qui demandera des efforts et des réformes pour renouveler la confiance entre le citoyen et le monde politique.
Nos deux associations prônent, dès lors :
- La tenue d’Assises territoriales pour définir et construire une organisation territoriale toujours plus efficiente, en associant les acteurs (État fédéral, Wallonie, Fédération Wallonie-Bruxelles, Communauté germanophone, provinces, communes , intercommunales, …).
- Une concertation et un dialogue optimisé avec les autorités supérieures, et notamment l’Etat fédéral en matière d’incendie.
- Une réflexion concertée sur la collaboration entre les communes et les provinces (supracommunalité), laquelle pourrait, par exemple, impliquer la mutualisation de services provinciaux dans le cadre de fonction de support, notamment à l’appui des zones de secours.
- Une fonction publique locale davantage attractive et permettant la mobilité accrue entre agents provinciaux et agents communaux et paralocaux (en ce compris les zones de secours).
- Des ressources financières maitrisées mais suffisantes pour assumer les missions.
Dans ce cadre, nos associations réclament ensemble une réforme des pensions locales, le refinancement des zones de secours par le Fédéral, une fiscalité immobilière efficace et la réforme de la comptabilité locale.
On soulignera que le sort des zones de secours inquiète grandement nos associations. L’augmentation des coûts des zones de secours et la mise en place de toute une série de normes par l’État fédéral pèsent lourdement sur les finances des Pouvoirs locaux (on rappellera que 80 % du financement est assuré par le local, 20 % seulement par le fédéral).
Le Gouvernement fédéral doit assumer sa juste part du financement des zones de secours, la sécurité civile étant une mission régalienne qui lui incombe.
Les provinces et les communes plaident donc pour une profonde réforme de la réglementation qui régit les zones de secours afin de prendre des mesures qui, à moyen et long termes, permettront de maîtriser les coûts des zones de secours tout en garantissant un service efficient aux citoyens (partage des ressources, moyens et investissements, réflexion autour du statut des pompiers volontaires, organisation de la formation, planification des interventions et shifts, …).
- Une gouvernance moderne basée sur :
- la simplification administrative ;
- une stratégie d’E-gouvernement réfléchie avec et pour les pouvoirs locaux ;une digitalisation accrue impliquant une sécurité informatique optimale contre la cybercriminalité ;
- en ce qui concerne les zones de secours, une gouvernance partagée au sein des organes décisionnels des zones de secours (juste représentativité des provinces au sein des organes de gestion des zones de secours avec voix délibérative, tout en tenant compte, bien entendu, de la responsabilité du bourgmestre en matière de sécurité sur son territoire).
Pour prendre connaissance de nos revendications communes, nous vous invitons à consulter le document complet, ci-après :